jeudi 13 septembre 2018

TROIS MOUCHES 133 . OSSIP E. MANDELSTAM

   "L'été , à Terioki , il y avait des fêtes enfantines . Dieu que tout cela était absurde ,
quand on y pense ! . De petits collégiens et des cadets dans leurs vestes ajustées , saluant
cérémonieusement des demoiselles montées en graine , dansaient le pas de quatre et le
pas des patineurs tandis que trois mouches vermeilles et merveilleuses bourdonnaient
contre nos chapeaux de paille" . Ainsi parla Berthe ce soir là .

    C'était l'été . Contre les pailles montées en graine , des mouches vermeilles bourdon-
naient . Ce soir-là , à Terioki , il y avait une fête enfantine où Berthe dansait . Des petits
cadets en vestes de cérémonie parlaient de son chapeau tandis que quatre demoiselles
et trois collégiens-patineurs - quand on y pense , absurdement ajustés à leurs pas - la
saluèrent . Dieu , que tout cela était merveilleux !

    Des mouches en vestes de pailles vermeilles saluent de leur bourdon - Dieu que cela est
merveilleux quand on y pense ! - les collégiens , des demoiselles au pas cérémonieux et
des cadets montés en graine quand ils patinent le soir , ou Berthe qui , sous son petit chapeau absurdement ajusté , danse quand c'est l'été . Je parle là des trois ou quatre fêtes enfantines
à Terioki .

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