Mavra parle une langue que je ne comprends pas . Qui la comprend d'ailleurs ? .
Ses paroles , du balcon de notre appartement , enflamment les soirs de canicule et si ,
d'aventure , si un de ces vents désaltérants et porteurs d'énigmatiques palabres vient
par la colline , elle me tourne le dos et fredonne d'une voix au timbre fêlé une chanson
triste . Qu'est-ce qu'elle raconte cette chanson ? . Elle me répond mais ce qu'elle dit ,
je ne le comprend pas . Je tire sur ses tresses , je lui enserre les épaules , je l'embrasse
dans le cou ; elle se dégage et , cramponnée à la rambarde du balcon , elle jette sur les
rares passants de notre rue un regard de reproche .
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