Krant avait sillonné le globe dans tous les sens . Latitudes , longitudes , il les avait
toutes franchies . Peu d'hommes au monde avaient autant voyagé et peu d'hommes
avaient porté leurs pas dans aussi peu d'endroits . Ceux de Krant avaient usé le teck
de la passerelle et de la salle des cartes , les pavés des darses de Koenigsberg et
- si l'on excepte les quelques ports où , par obligation , il avait quitté le bord - aussi
peu le plancher des vaches que possible . En somme , notre capitaine était un homme
immobile qui bougeait énormément !
Je m'ouvris de ce paradoxe à Monsieur Lee .
- Monsieur Lee : "Qui parle de bouger avec ses pieds ?"
- Moi : "N'est-ce pas la meilleure façon de transporter un corps ?"
- Monsieur Lee : "Hi , hi , hi ! … les Okakis pensent qu'il n'est nul besoin de bouger
pour aller quelque part … n'est-ce pas la conduite de notre capitaine ?"
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