Le public mélomane découvrit la symphonie de Oualfgang Ahmed Bozart aux
27e Musicales du Château de Beloeil :
Cacophonie en Si sauteuse et plein de Do
Pour 1 pipeau , 2 cordes à sauter
et 200 perceuses à percussion ,
Dite "Cacophonie Pastorale"
L'oeuvre se jouait sans partitions et sans chef d'orchestre . L'art rejoignait ainsi les
principes d'une saine économie . Les perceurs faisaient du mode d'emploi de leur
instrument la source de leur inspiration et les sauteurs à la corde expérimentaient les
variations du freestyle . Quant au soliste , sa partie consistait à jeter au plafond son
pipeau et à le rattraper l'air de rien . L'interprétation était très libre mais pas totalement ,
comme quoi les limites de l'avant-gardisme sont aussi celles du possible . Le 6 septembre
2015 , le Prince de Ligne engagea dans l'affaire le reste de sa fortune et comme il avait
grassement doté le compositeur , celui-ci recommanda aux artistes qu'en plus de s'acco-
moder au subjonctif imparfait ils se conformassent aussi à l'horaire fixé par ses généreux
mécènes , Son Altesse Michel et son épouse Eléanore d'Orléans Bragance , afin que les
prestations de l'ODB coïncidassent (à une vache près , dit-il) avec la présence du public .
On distribua à l'entrée du Château de Beloeil une triple protection auditive : serre-tête à
coquilles , bouchons d'oreille et boules Quies , à quoi l'on ajouta mais exclusivement
pour les VIP une assistance psychologique car , lors des répétitions , le Grand Chambellan
avait enregistré sur son décibelmètre à l'apogée du fortissimo la pression acoustique de
191 décibels , soit la valeur d'une onde de choc !
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