- Le Président . Nous sommes assis dans son bureau privé . Nous partageons le
même canapé : "Écrivez-vous , Desmond ?"
- Moi : "Oui … à ma soeur … parfois"
- Lui . Il s'esclaffe : "A votre soeur !? … parce que vous avez une soeur ! … je
l'ignorais … où vit-elle ?"
- Moi : "A Atlanta , Monsieur le Président"
- Lui : "Je voulais dire : écrivez-vous pour vous … un journal … ou pour la postérité ?"
- Moi : "Oh non , Monsieur le Président !"
- Lui : "Pourquoi pas ? … vous travaillez à la Maison Blanche … dans le cercle du pou-
voir … vous trouveriez à coup sûr un éditeur qui … ça rapporterait pas mal d'argent ,
non ? … des bons dollars …"
- Moi : "Euh , Monsieur le Président … je n'y ai jamais pensé"
- Lui . Il frappe l'accoudoir du plat de la main : "Il est vrai que vous dirigez le Service
de l'Incinérateur"
- Moi : "………..?……….."
- Lui . Il décroise les jambes et les recroise dans l'autre sens : "Vous êtes tenu à une cer-
gaine réserve , je suppose ?"
- Moi : "Oui , Monsieur le Président … bien entendu"
- Lui : "Parce que ces documents secrets … ces cochonneries … vous les lisez ?"
- Moi , l'air scandalisé : "Oh , Monsieur le Président ! … jamais de la vie !"
- Lui . Il regarde le plafond : "Alors , pourquoi prétendez-vous que vous avez un devoir
de réserve si vous n'avez pas la connaissance des documents que vous brûlez , Desmond ?
… ça ne colle pas … vous me racontez des histoires ? … à moi ? … votre meilleur ami
dans cette maison !"
- Moi . Ma voix tremble : "Monsieur le Président …"
- Lui . Il pose sa main sur mon genou : "Allons , Desmond … confessez-vous … vous
jetez un coup d'oeil sur ces racontars … vous avez en tête quelques jolis coups tordus …
et , le jour venu , quand vous serez à la retraite … ou qu'on vous aura foutu à la porte …
vous ne pourrez pas vous empêcher d'en balancer un peu … vous ferez l'intéressant …
pourquoi pas maintenant , dans le secret de ce bureau ?"
- Moi : "Mais … je …"
- Lui . Il me tapote le genou : "Allons , dites tout à votre Président … déchargez votre
conscience , Desmond … ça doit être lourd à porter toutes ces ignominies … je vous
donnerai l'absolution …"
- Moi : "Je vous assure que ..;"
- Lui . Il m'interrompt et me fusille du regard : "Desmond , j'a besoin de connaître vos
péchés … j'ai beaucoup d'ennemis … même ici (large geste englobant les murs de la
pièce où nous conversons) … j'ai besoin de savoir … des munitions , Desmond , des
munitions ! … dites-moi tout !"
- Moi : "…………..??……….."
- Lui : "Pour commencer , qu'écrivez-vous à votre soeur ?"
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