Le pédalier de notre tandem grinçait et Berthe me reprocha de ne pas l'avoir graissé .
A quoi je rétorquai que depuis quinze jours j'avais bien d'autres chats à fouetter et -
ajoutai-je - elle ferait mieux de passer sur le grand pignon car une côte devant nous
détachait son sévère profil sur fond de bocage . Indifférentes à nos piques , trois mou-
ches vermeilles et merveilleuses bourdonnaient contre nos chapeaux de paille .
Je reprochai à Berthe d'engraisser le chat . En fouettant trois mouches avec son
chapeau de paille , elle rétorqua que notre tandem se détachait sévèrement et que -
avant quinze jours - elle irait bourdonner dans le bocage . Berthe avait alors son mer-
vielleux profil grinçant et ses piques faisaient mieux que le grand pignon d'un pédalier
dans une côte …
Le chat , indifférent à nos reproches (depuis quinze jours !) , fouette les pailles du
Grand Pignon . Le Grand Pignon est une côte dans le bocage où bourdonnent des
mouches vermeilles et où Berthe et moi allons en tandem . Le chat rétorque que nous
l'engraissons moins que notre pédalier et - ajoute-t-il sévère et grinçant - que nous
ferions mieux de détacher le fond de nos piquants chapeaux (!?)
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